Ce qui faut savoir sur la pilule contraceptive…

Suite au retrait de la Diane 35 (qui d’ailleurs n’était pas une pilule contraceptive) et au déremboursement des pilules de troisième génération, il serait temps de faire un point sur cette merveille qu’est la pilule contraceptive.

Il existe plusieurs types de pilules, composée soit d’une seule hormone – les progestatives – ( microval, cerazette et ses génériques ), soit de deux hormones – les oestroprogestatives- à un ou plusieurs dosages.

Les pilules progestatives ( dérives de la progestérone ) ont pour but de bloquer la nidation de l’embryon en agissant directement sur le muscle utérin, empêchant ainsi toute grossesse.
Ce sont les pilules qui seront utilisées entre autre lors de l’allaitement.

Les oestroprogestatives sont composé de deux hormones dérivés de la progestérone et de l’estradiol. La progestérone aura le même rôle que dans les pilules progestative, l’estradiol aura pour but de bloquer l’ovulation directement .

Donc vu comme ça, les oestroprogestatives sont plus efficaces .
En effet, dans la première la fécondation est possible, dans la deuxième pas du tout.

Mais, ( il faut bien un mais) comme pour tout médicament , il y aura des effets indésirables, voir même des contre indications à l’utilisation des pilules oestroprogestatives :
Pour toutes les pilules, se retrouveront les EI suivant :
Tension mammaire
Œdème
Prise de poids
Irritabilité
Thrombose .

Tous ces effets indésirables sont potentiels et variables selon les femmes, et les pilules.

Celui qui a posé problème pour les pilules de troisième génération est ce risque de thrombose, qui selon les dernières études semble plus important que pour celles de deuxième génération.
Oui une pilule est un médicament qui nécessite un suivi.
Oui elle peuvent être cause de thrombose
Mais oui aussi elles peuvent être utilisées sans problème à condition :
De faire un suivi biologique régulier
De ne pas fumer

Que faire en cas d’oubli de prise?

Sauf pour la microval, qui a un retard autorise de 2 heures, toutes les autres permettent un retard de prise de 12 heures.
Donc en cas d’oubli, on la reprend de suite et on revient à l’heure habituelle ensuite, comme si de rien n’était.

Mais, et si on a dépassé le retard autorisé?
Ça ça devient plus compliqué mais pas ingérable !!!
On la prend de suite, quitte à prendre les deux en même temps en cas d’oubli de 24 heures.
La protection contraceptive n’est plus effective.
Puis il faudra la prendre de façon de régulière et sans oublie pendant sept jours afin de retrouver son action contraceptive, quitte à entamer la deuxième plaquette sans faire les jours d’arrêts.
Attention à ne pas prendre les placebos qui ne sont là que pour vous permettre de ne pas oublier le jour de reprise.

Jusque là, rien de bien compliqué.
Le problème, c’est la durée de vie d’un spermatozoïde
Si il y a eu un rapport non protégé dans les cinq jours précédant l’oubli, vous êtes susceptible de tombez enceinte. Il faudra juste alors prendre la pilule du lendemain pour éliminer ce risque de grossesse non désirée.

A propos Cédric Boucherat 707 Articles
Docteur en pharmacie Pharmacien adjoint à la pharmacie du Cora DU orthopédie - podologie DU Gérontologie Pharmacie clinique DU Pharmacie clinique oncologique